Autour du Diplo - commentairesAutour du Diplo2011-03-19T09:24:48Zhttps://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2010-11/mars-242/autour-du-diplo-2128#comment205022011-03-19T09:24:48Z<p>Je trouve dommage que la-bas et le monde diplo n'ait pas plus de recul par rapport à la presse en général, avec qui bizarrement vous aboyez sur le monde arabe et la "liberté". ça me surprend de voir que beaucoup d'éléments vous échappe, et que vous ne tenez pas compte de certaines réalités. Je vous croyais plus rigoureux que ça.</p>Autour du Diplo2011-03-14T19:57:37Zhttps://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2010-11/mars-242/autour-du-diplo-2128#comment204252011-03-14T19:57:37Z<p>voici quelques données pas diplomatiques pour un sous !!....et qui j'espère feront réfléchir et donneront l'envie et la détermination nécéssaire pour rejoindre la lutte antinucléaire,afin de sauvegarder ce qui nous reste encore à sauver de cette folie monstrueuse...et meurtriaire<br class="autobr" />
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afin que les nuages ne tuent pas les hommes....<br class="autobr" />
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Au fur et à mesure que les informations nous parviennent de la centrale nucléaire de Fukushima, il s'avère que l'accumulation des problèmes pourrait amener l'exploitant à rejeter des vapeurs radioactives issues des réacteurs endommagés pendant des semaines, sinon des mois. Tel est le point de vue d'experts américains intérrogés par le New York Times.</p>
<p>Pour l'instant les autorités japonaises ont indiqué que le coeur des réacteurs 1 et 3 avait "partiellement" fondu et que les rejets de radioactivité, étaient relativement modestes. Mais selon le New York Times qui rapporte des propos officiels du ministère de la défense américain (le Pentagone), des hélicoptères volant à 100 km de la centrale ont prélévé des échantillons d'air qui révèlent la présence de césium-137 et d'iode-121, "ce qui suggère une contamination grandissante".</p>
<p>Selon les experts américains, les japonais n'ont maintenant pas d'autre choix que de continuer à refroidir les réacteurs avec de l'eau de mer, et de rejeter périodiquement de la vapeur radioactive dans l'atmosphère, une opération qui pourrait être nécessaire "pendant un an, voire plus".</p>
<p>Toujours selon le New York Times, les dizaines de milliers de personnes qui ont été évacuées de la région pourraient bien ne pas pouvoir revenir dans leurs habitations "pendant une période considérable". Et avec les changements de direction des vents (pour le moment plutôt favorables) les choses pourraient empirer. Avec la dégradation des barres de combustibles, les dégazages seront de plus en plus radioactifs et toxiques et ce d'autant plus que certains des réacteurs utilsent du combustible MOX (voir notre article à ce sujet).</p>
<p>Les experts font valoir aussi que le travail sur place devra se faire dans un environnement de plus en plus contaminé. Ils indiquent que le nuage radioactif qui se forme au dessus du Pacifique ne devrait pas poser de risque en Alaska et aux Etats-Unis, et ce d'après les calculs effectués par l'Autorité de sécurité nucléaire américaine (Nuclear Regulatory Commisions).</p>
<p>Une autre inquiétude, toujours selon les experts interrogés par le New York Times, concerne les piscines qui contiennent des combustibles usés, à l'intérieur de la centrale, et qui, faute d'un niveau d'eau suffisant, pourrait exposer les personnels à des radiations gamma mortelles.</p>
<p> Pourquoi le réacteur nucléaire n°3 de Fukushima est plus inquiétant<br class="autobr" />
ÉCRIT PAR YVES HEUILLARD LE 14 MARS 2011</p>
<p>Rappelons en préambule que Fukushima comporte deux sites nucléaires avec 10 réacteurs. Sur le site de Fukushima I trois réacteurs posent des problèmes graves. Pour comprendre, l'origine des problèmes, alors que tous les réacteurs se sont convenablement arrêtés au moment du tremblement de terre, notre lecteur pourra se reporter à notre article "Un réacteur nucléaire ne s'arrête pas comme une lampe de poche" et à nos articles d'actualités récents. Alors que le réacteur n°1 semble sérieusement endommagé mais refroidi par de l'eau de mer, et que l'on ne dispose que de peu d'informations sur le réacteur n°2 (problème de refroidissement, fuite), l'inquiétude se fait plus grande aujourd'hui pour le réacteur N°3. Pourquoi ? [photo Beacon Radio CC]</p>
<p>Le réacteur n°3 est plus de 1,5 fois plus puissant que le réacteur n°1, 784 MW contre 460. Ce qui signifie que son chargement en combustible nucléaire est plus important et que la chaleur dégagée par le réacteur à l'arrêt est plus grande. Le réacteur n°3 fonctionne avec du combustible MOX, un mélange de putonium et d'uranium, dont l'activité résiduelle est plus importante qu'un réacteur chargé avec du combustible classique à base d'uranium enrichi.</p>
<p>Le point de fusion du MOX est plus bas que celui du combustible classique et les éléments de combustible contiennent davantage de produits gazeux. L'expérience du comportement du MOX dans des situations accidentelles est moindre que pour le combustible classique. Le risque de criticité, autrement dit de démarrage d'une réaction en chaîne explosive, ce qui constitue le pire scénario, est plus important avec le MOX. L'ajout de bore dans l'eau, qui précisément sert à modérer le réacteur et à diminuer ce risque, est moins efficace avec le MOX (1).</p>
<p>En cas de dommage grave au réacteur, le plutonium peut être dispersé dans l'environnement causant une pollution radioactive sur le très long terme (la moitié du plutonium disparaît après 24 400 ans). Un réacteur à uranium enrichi fabrique du plutonium au fur et à mesure de son fonctionnement, mais il en contient de l'ordre de 5 fois moins (1).</p>
<p>Le plutonium est un radionucléide qui n'existe pas dans la nature, et qui est 100 000 fois plus radioactif que l'uranium naturel (2). Son rayonnement est très destructeur mais peu pénétrant. Absorbé par le corps humain il se fixe dans le foie, les os ou les poumons. Sur la base de la dose maximale de radiation admissible, fixée par les autorités sanitaire pour un civil, 0,1 microgramme de plutonium absorbé par le corps humain suffirait à atteindre cette dose sur toute la vie (3). Ce qui veut dire qu'un seul gramme de plutonium peut suffire théoriquement à faire dépasser la dose de radiation maximale admissible de 10 millions de civils. La dose létale (suffisante à provoquer la mort en moins de 30 jours dans un cas sur deux) est de l'ordre du milligramme (2). Il y a plusieurs centaines de kilos de plutonium dans le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima, soit plusieurs centaines de millions de milligrammes. La bombe lachée sur Nagasaki en 1945 ne contenait que 8 kg de plutonium.</p>
<p>Ces chiffres montrent à la fois, la dangerosité extrème du matériau nucléaire et sa puissance extraordinaire, générant chez les uns la terreur absolue, chez les autres la fascination absolue. Les deux points de vue, forcément extrèmes, ne sont séparés que par des probabilités, autrement dit la mesure de notre ignorance.</p>
<p>Références<br class="autobr" />
1) source Greenpeace International <br class="autobr" />
2) L'électronucléaire en France. Edition dui seuil - 1975.<br class="autobr" />
3) Calcul fait par CCNR (Canadian Coalition for Nuclear Responsability) sur la base des limites de doses admissibles maximales formulées par AECB (The Atomic Energy Control Board).</p>