L'explosion du journalisme - commentaires

L'explosion du journalisme

Je réagis au message sur le répondeur concernant les conseils boursiers (bousiers ??).

L'AMG met le doigt sur ce que nous sommes. Je m'explique. Nous avons tous plusieurs casquettes mais malheureusement certaines casquettes sont plus grandes que d'autres et créent des déséquilibres. Les riches sont plus actionnaires que clients et inversement le prolo comme ma pomme est plus client qu'actionnaire.

Mais n'avons nous peut-être sur la tête (en tête ??) que trop souvent ces casquettes.

N'oublions pas nous sommes aussi des amants, des paresseux, des ingénieux, des contestataires... et bien d'autres possibilités encore.

Travaillons à ces facettes là de nos personnalités, nous nous en porterons que mieux !

L'explosion du journalisme

Bonjour,
je viens d'écouter, en "podcast", l'émission sur l'explosion du journalisme avec grand intérêt. En effet, après 32 années de journalisme en locale détachée pour un quotidien de presse régionale, j'ai été licencié (avec 50 autres confrères) dans le cadre d'un Plan de Sauvegarde de l'Emploi (!).
Je vous invite à lire, à propos de cette profession, et de ces étranges évolutions, les épisodes 4 et 9 du feuilleton anarco-policier que je publie sous le nom de Balthazar Forcalquier sur http://sapristibalthazar.over-blog.com/
Naguère le lecteur disait : "c'est vrai puisque c'est dans le journal". Désormais il dit " tous des menteurs ces journalistes." Il y a bien des raisons à cela.
Bien à vous.
Balthazar
PS Je me tiens à votre disposition pour en parler plus en détails.

L'explosion du journalisme

L'avenir de l'économie et des activités humaines c'est le non lucratif. Mettre le profit au second plan et l'intérêt général au cœur des problématiques serait une manière pacifique de détourner l'influence des mastodontes de l'économie et du pouvoir (financiers, médias, multinationales, ...).

L'explosion du journalisme

Quand j'ai entendu le jingle dans lequel l'émission je me suis dit chic chic chic on va se payer la tête des 8 tartufes en colères.

Et puis rien...

Pourtant je me souviens être tombé des nues devant cette vidéo dans laquelle 8 journalistes qui œuvrent chaque jours à dé-crédibiliser leur profession essayaient de nous faire croire que les pauvres enfants que nous sommes ne devaient pas sortir seuls dans la forêt ; que eux journalistes était indispensables pour nous aider a faire le tri car eux ils "savent", ils sont là pour nous protéger.

Je préfère indéniablement lire une info écrite, réfléchie que de bouffer du "yahoo news" ; Mais certainement pas de l'info venant de Arlette Chabot, David Pujadas, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Pierre Elkabbach ou Philippe Val.

Je n'était pas en France, mais j'imagine qu'ils ont tous été de ceux qui ont pu nourrir leur journaux des infos de wikileaks pendant des semaines, tout en faisant écho à la propagande diffamatoire sur son porte parole.

Pour faire court, ce n'est pas vraiment de "la voix de son maître" que je m'attend à recevoir des leçons d'auto défense intellectuelle.

Un peu déçu que cette escroquerie en bande organisée soutenue très fort par Arte n'ai pas été épinglée.

L'explosion du journalisme

Bonjour

Avec tout le respect que j'ai pour Ignacio Ramonet, et tout l'intérêt que je pouvais porter à une analyse sur les transformation du journalisme, je suis sorti déçu de l'émission.
J'ai même été surpris que M. Ramonet prononce parfois quelques banalités au sujet d'internet sans y porter attention, alors qu'il vient d'écrire un livre sur le sujet.

Par exemple, lorsqu'il explique le phénomène du journalisme amateur par le fait qu'avec internet n'importe qui peut maintenant avoir une audience considérable, voir internationale. Il suffit pourtant d'y réfléchir pour s'apercevoir que c'est faux... ou alors on ne parle pas du même "n'importe qui".
Ce qu'on pourrait dire à la limite c'est qu'à condition d'avoir une connexion à internet, beaucoup de temps disponible, et d'y investir beaucoup de travail, on peut effectivement réussir à capter une certaine audience. Encore que...
On pourrait plutôt parler du phénomène du "journalisme amateur" en l'abordant par la question des start-up qui ont trouvé le moyen de gagner de l'argent en développant des sites sans contenu, additionnés de gros coups de pub, et en invitant des internautes bénévoles à le remplir eux-mêmes, grâce aux "concepts" de "blogueur" ou de "journaliste citoyen". Sous cet angle là, on s'aperçoit que le journalisme amateur ressemble plus au stade final du précariat qu'à un phénomène purement social.

Un phénomène qu'on ne fait que promouvoir en disant comme ça, tel quel : désormais n'importe qui peut réussir à se faire connaitre grâce à internet. C'est une simplification qui devient insupportable, une mystification malsaine.
Alors ? Internet, le renouveau du rêve américain ? ...sauf que cette fois-ci vous ne serez même plus payé.

Regardons ce que fait Rémi Gaillard par exemple : il nous montre dans les faits tout l'acharnement, le temps, le travail, et le hasard nécessaire pour réussir à devenir ce "n'importe qui".

Mais ce n'est pas fini, ensuite M. Ramonet ajoute qu'à cause d'un "trop plein d'information" sur internet, il se produit une nouvelle forme de censure...

Mais est-ce vraiment vraiment satisfaisant, intellectuellement, de dire que l'abondance d'information peut être comparée à de la censure ?
Ce sont les mass-médias qui nous matraquent avec le fait qu'internet n'est qu'une caisse de résonance qui brasse de l'information sans importance. Mais dans les faits, on y trouve surtout ce que l'on y cherche. Ramonet le dit lui-même très bien à propos de Wikileaks.

Et enfin si on met les deux bout à bout :
– n'importe qui peut se faire entendre sur internet
– il y a un tel fatras sur internet que cela produit une nouvelle forme de censure

On peut constater que :
Soit il y a une complète contradiction entre les deux propositions. N'importe qui ne peut pas se faire entendre sur internet s'il y a une forme de censure. Ou inversement ce ne peut pas être une forme de censure si elle donne l'occasion à n'importe qui de se faire entendre.
Soit il n'y a pas de contradiction, et on veut alors nous faire comprendre qu'il y a une forme de censure sur internet par le fait même que tout le monde y a la parole.

C'est une bien curieuse transformation que l'on fait subir là à la censure, elle devient donc le contraire de ce qu'elle est. En définitive il faudrait censurer pour qu'il n'y ai plus de censure...
N'est-ce pas, par définition, un pur processus réactionnaire ?

Alors que l'on entende des banalités pareilles de la bouche de "n'importe qui", d'accord, mais qu'une personne comme Ramonet soit invité dans une émission comme la votre pour tenir de telles paroles, c'est franchement dommage.

On ne manquera pas non plus de constater que ce genre de discours est exactement celui que tiennent les oligarques... que c'est avec ce genre d'argumentaire qu'ils vont réussir à nous faire accepter leurs solutions concrètes pour contrôler internet.
Mais cela vous le savez vous-même, ce n'est pas pour rien que vous avez diffusé les propos de ces soit-disant "journalistes en colère", en colère alors qu'ils n'ont jamais eu autant d'influence et gagné autant d'argent qu'aujourd'hui.

Vous serez tout aussi d'accord avec moi que le travail du Monde diplomatique ou de Là-bas si j'y suis ne consiste pas à faire l'écho de la doxa et des mass-médias, mais au contraire, comme vous le faites si bien d'habitude, apporter un éclairage nouveau et surprenant sur les choses. Vous l'avez dit à l'antenne : un contre-pouvoir !
Or aujourd'hui le pouvoir est médiatique.

Pour cela, au sujet d'internet, il serait nettement plus intéressant par exemple d'analyser les mécanismes par lesquels une information, ou un internaute, parvient ou non à capter de l'audience.
Une véritable recherche permettrait de balayer beaucoup de préjugés.

D'autant plus qu'il y aurait beaucoup de choses à rapprocher avec ce que l'on appelle désormais l'irrationnalité des mass-médias ou des salles marchés, qui, comme le dit si bien Lordon, "s'auto-ensemencent", et qui n'est que la reproduction rationnelle de la loi de la jungle.

Ou bien faire tout simplement un petit traité pratique sur les manières de trouver ce que l'on cherche sur le net, ou d'éviter ce que l'on ne veut pas...
Ou encore faire une étude sur tous les différents mécanismes de référencement des sites.
Il y en aurait des choses intéressantes à découvrir et à diffuser sur cette question là, sans compter que cela pourrait aussi nous donner des moyens pratiques de naviguer différemment.

Daniel Mermet, Ignacio Ramonet, vous êtes tous deux des journalistes qui font, et ont fait, un travail très important par la radio et par la presse. Vous avez non seulement vu l'apparition d'internet se faire, mais subit aussi personnellement et professionnellement les transformations que ce nouveau média provoque. Ce qui explique à mes yeux la légère schizophrénie qui règne quand vous en parlez.
J'espère, avec toute l'humilité nécessaire, que mon message si vous le lisez vous convaincra de faire plus attention, voir de vous reposez la question internet.

Bon par contre je vous suis complètement sur la critique des pressions économiques au sein du journalisme, et là il me semble que vous devez vous deux avoir beaucoup de choses à dire.
J'attends d'ailleurs avec impatience votre émission sur Médiamétrie !
Bonne continuation !

L'explosion du journalisme

Bravo, excellente émission du bon travail journalistique, à vous deux vous êtes "redoutables" et les "pro-am" de mon acabit ont encore beaucoup de chemin ou rubriques à parcourir. Je vois deux formes principales d'expression d'opinion, soit d'abord l'opinion polémique, qui est une réaction face à un état de choses, elle peut être entachée de partis pris même très contestables, mais rarement menteuse, c'est celle qu'emploient les "pro-am" d'internet. Et l'autre forme est l'opinion explication, comme celle-ci, elle relève de la propagande (bonne et mauvaise), c'est cette forme qui est la plus utilisée dans les médias officiels.