Autour du Diplo - commentaires

Autour du Diplo

Je pense qu'un des point essentiel de critique du livre numérique qui a été éludé par les journalistes qui ont traité de ce sujet est que le livre est UN OBJET. Pour beaucoup d'auteurs c'est cet objet qui est important en tant que livre.

La mise à disposition numérique n'est pas en soi un problème, le problème c'est que chacun se retrouve seul face à une masse de donnée dans laquelle, ça peut sembler paradoxal, on ne jouisse pas d'une interactivité réelle.

Le livre en tant qu'invention sera toujours plus interractif que l'interface numérique et conserve une intégrité qui a son intérêt intrinsèque d'objet-livre.

J'ajoute pour aller dans leur sens que la médiation à travers le livre (libraires, rencontres, éducation populaire...) donne encore au livre l'utilité d'un lien social et d'une découverte de biais à biais plus difficile (voir impossible) à trouver dans l'interactivité virtuelle.

Un livre n'est pas une simple accumulation d'informations suceptibles d'être modifiées qu'un consommateur peut se goinfrer isolé dans son coin.

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Je tiens juste a aller dans le sens de alain gresh concernant la numerisation. Les auteurs du diplo qui la critique sont d'une naivete confondante concernant l'acces au livres et le savoir.
Certes certains ouvrage anciens sont en acces libre mais les livres scientifiques et ceux qui servent aux etudiants sont chers, tres chers. A tel point qu'il faut pour certains etudiants travailler pour les acheter. On est tres tres loin de la gratuite.

Recherchez sur google des livre vehiculant un savoir concret (chimie, solar cells etc). Aucun n'est disponible gratuitement. Eventuellement vous y trouverez un ouvrage datant du 17 eme siecle sur l'optique. Certes interessant, mais insuffisant pour qui voudrait par exemple etudier les cellules solaire sans retourner a la faculte.

Or ces livres sont ecrit par des scientifiques remuneres sur des deniers publiques, qui ont effectue ces recherches grace a nos impots. Ces ouvrages sont souvent ecrit sous format pdf ou latex par leurs auteurs et pourrait etre mis en ligne sans frais, immediatement ou etre distribués gratuitement a leurs etudiants. Autant de raisons qui plaident pour l'abandon de l'edition classique dans ce domaine.

J'ajouterai enfin que concernant les publications scientifiques l'acces est impossible au grand publique et meme aux scientifiques qui ne peuvent s'acquitter d'un tres couteux forfait.
Si je prends mon exemple, mon labo doit payer pour que je publie, puis l'editeur fait payer cherement la consultation de mes articles (sans que ni moi ni mon labo ne recoive un centime). Or il faut savoir que toutes les correction, le travail de mise en page etc est aujourd'hui realise par l'auteur lui meme aidé par les critiques des "reviewers" qui ne sont pas plus remuneré. Comment peut on donc justifier cette dime preleve par les editeurs au temps du numerique ?

Par ailleurs il existe en physique un embryon de base de donnees mondiale des articles de physique sur lequel chaque auteur peut en theorie partager son article ou sa monographie. En pratique, beaucoup de journaux nous font signer une exclusivite qui exclu justement arxiv. Meme Nature et science n'ont cede que tres recemment sur ce point. Publier uniquement sur la base de donne libre n'est pas comptabilise comme une publication scientifique (c'est a dire soumis au jugement de ses pairs). Pourtant un systeme de "peer review gratuit" est envisageable, etant donne que les "pairs" sont deja tenus d'effectuer leur travail de critique gratuitement.

Conclusion : on est tres tres loin du savoir partage. Quand le savoir est operant et pourrait changer notre quotidien, il est bien cloisonné. Le petit peuple ne doit pas avoir acces au savoir car il permet aux industries de ne pas etre concurrence quand les techniques sont simples a mettre en oeuvre et a des scientifiques de faire carriere sur leur specialitee (avec leur cortege de precaire, post docs et autres futurs chomeurs, qui eux publient des recherches innovantes mais ne donnent pas de cours et ne publieront jamais de monographie).

Je suis donc personnellement fortement pour la numerisation entiere et totale. La critique des auteurs du diplo me rappelle celle des catholique vis a vis des protestants. L'individu n'est pas une horreur ni une entite de droite, surtout des qu'il se dote d'un sens critique. Or le sens critique ne provient pas de la mediation. Cela reste une demarche individuel, un eveil.

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Je tiens à ajouter que critiquer l'Union Européenne, n'est pas critiquer le projet de rassemblement des peuples européens.
Ensuite, vous vous emportez sur le "nationalisme et [...] cette vieille notion de peuple d'un autre siècle"... pour les remplacer par un nouveau peuple européen et un nouveau nationalisme ?

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...Le comble du cynisme (j'espère..!.)...la taxe carbone.....alors qu'en même temps, je veux dire, cette même société, ce même gouvernement, "accepte", "profite" des voyages "low cost" AVION...chacun peut vérifier, on peut trouver si on achète le billet 1 mois environ avant, des voyages AVION pour 1 €,... taxes comprises !,... peut importe le départ et pour où...ce qui signifie, 1 décollage 1 trajet et 1 aterrissage, alors que pour décoller, le moindre avion consomme, pollue.... des quantités folles, par personne, j'ai des chiffres mais je n'en suis pas sûre, peu importe c'est faramineux ! Alors ??? Taxe carbone pour les voitures ...???? ECOLOGIE ???, "ECOLOGIE..euh durable ???? où ça ????
Je pensais qu'avec, la fin du pétrole, les prix des voyages avion, aller devenir inaccessibles, mais c'est exactement le contraire qui se produit ...!
Et quand on voit ça... qu'est-ce qu'on fait ?????, et qu'est-ce qu'on explique à nos jeunes ??? Les militants des partis politique de la gauche de la gauche, ou des assoc. verts et autres ...font de "la politique"....
NON !...., je ne vais pas me suicider, mais TOUJOURS EN RÉVOLTE !
Merci Mr Mermet et toute votre équipe d'être de retour avec nous.

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Contrairement à ce que dit Halimi, le but de cette réforme n'a jamais été d'accorder à la majorité des Américains un accès adéquat aux soins. Quand Obama répète qu'il veut donner une couverture maladie aux 47 millions d'Américains qui en sont dépourvus, il stigmate aussi les programmes de santé publics destinés aux personnes âgées, aux malades chroniques, aux handicapés et aux pauvres : « la cause première de notre déficit public est l'explosion des coûts de Medicare et Medicaid », et toujours pas un mot sur Wall Street...
Avec les conseillers d'Obama, une vie humaine est réduite à une question comptable. Ils ne se considèrent pas plus responsables de la vie humaine que de celle d'un animal. Si, pour le bien du troupeau, il faut abattre quelques têtes, aucun problème éthique, c'est une question objective.
Pour comprendre cette reforme, il faut aller en Grande-Bretagne, où le gouvernement Blair en a fait sa doctrine. Créé en 1999, le programme NICE promulgue les interdictions de soins selon le profil personnel. Le fonctionnement est très simple : si un alcoolique a besoin d'une greffe de foie, on la lui refusera car on ne peut être sûr qu'il ne recommencera pas à boire. Mieux vaut économiser l'argent et le foie pour des personnes qui en valent le « coût ». Pour appliquer ces coupes budgétaires prévues, la Maison Blanche a fait de la création d'un Comité indépendant d'experts médicaux (IMAC) l'enjeu essentiel de sa réforme. Si Obama est désormais obligé de dire et répéter qu'il n'y aura pas de « tribunaux de la mort », il en a pourtant reconnu et souhaité la vertu anti-démocratique : « Les malades chroniques et les patients en fin de vie sont potentiellement responsables de 80% des dépenses de santé (...) Il y aura un débat démocratique très difficile. Il est très difficile d'imaginer que le pays puisse prendre ce type de décision par les voies politiques normales. C'est pourquoi il faut avoir des groupes indépendants qui puissent nous guider », a-t-il déclaré le 3 mai dans le New York Times. Et il y aurait encore a dire beaucoup sur le debat qui a lieu au USA, mais pardon d'insister sur le fait que cela ressemble de plus en plus a du fascisme montant...

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Merci bien, parfait comme souvent !
Avis à la populace par encore complètement lobotomisée : il faut lire le Diplo !Kenavo
FC

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Ce dont parle S.Halimi témoigne d'une confiscation du pouvoir de décision du peuple américain notamment à cause de la puissance financière des lobbies. En Europe nous assistons un phénomène similaire avec une Union Européenne qui souffre de grave carences démocratique (notamment par le nom respect des votes populaires). Ces puissances d'argent ont la majorité des médias avec eux. A la propagande massive de masse il serait temps de trouver un moyen d'opposer une contre-propagande efficace et non plus une simple contre-propagande sur le défensive.

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Bonjour,

Vous rapportez que la cours constitutionnelle allemande a rendu un arrêt sur la constitution-nalité du traité de Lisbonne et il a été dit :
« Le parlement européen n'a de parlement que le nom étant donné notamment qu'il n'y a pas de peuple européen »

Il y a heureusement d'autres arguments tout à fait intéressant mais celui-ci me fait bondir :
– En quoi la légitimité d'un parlement européen devrait-il dépendre de l'existence d'un peuple européen ?
– Qu'est-ce qu'un peuple ? Pourquoi pas un peuple européen ?

N'est-il pas possible d'imaginer un pays démocratique mêlant en paix et sur un pied d'égalité deux peuples (ou plus) ?
Au hasard ;-) flamand et wallons. un coup d'œil aussi sur la région de palestine ...

Je voulait croire que l'Europe était le dépassement des nationalismes et de cette vieille notion de peuple d'un autre siècle. De tout ce qui nous a conduit aux guerres mondiales.

Pour moi, le concept de peuple est beaucoup trop flou pour que je m'y attache.
Pareil pour cette connerie d'identité nationale !
Ce ne sont pas pour moi des réalités tangibles. Je fais sans.

Ce qui est concret : les gens que je cotoie.
Donc une seule valeur : l'humanisme. Qui implique la tolérance.

Cordialement,
MG