Manager de transition, un bien joli métier - commentaires

Manager de transition, un bien joli métier

Comme je podcaste les émissions, je ne les écoute pas toujours tout de suite, mais je voulais tout de même publier ce commentaire concernant les managers de transition
Je pense que leur façon de réfléchir est logique compte tenu de la base de leur pensée, c'est à dire que l'entreprise leur a confié la mission d'augmenter son efficacité (ou son profit, mais je ne pense pas qu'on le demande explicitement) et qu'ils obéissent, rien de plus. Mais c'est au sujet de la base que ça cloche : ils ne remettent rien en question et, même s'ils tentent de se projeter dans leur victimes, ils n'ont probablement aucune idée de la précarité que ces dernières risquent.
Et qu'ils ne viennent pas dire qu'il “faut bien que quelqu'un le fasse”, parce que le salaire qu'ils perçoivent est plutôt loin du bénévolat, et ce n'est pas un mince attrait ! Quand à celui qui associe ce métier à un jeu...
C'est un problème de déshumanisation, à mon sens : ils n'ont pas la mesure de leurs actes sur les autres gens. Un “stage de précarité” leur communiquerait certainement l'empathie qui fait défaut à leur formation (qui n'en est pas une, puisqu'on peut devenir manager de transition sur le tas) !
Un espoir tout de même : comme il a été difficile de trouver des managers de transition d'accord de parler de leur métier, on peut supposer que c'est parce que certains ressentent tout de même une certaine honte, il y a peut-être encore du bon en eux. Et peut-être que cette émission les fera réfléchir, si toutefois ils l'ont écoutée.

Manager de transition, un bien joli métier

Eh oui, une bien bel exemple de Novlangue effectivement.
Pétri de termes dont ils connaissent à peine le sens.
Par exemple, l'empathie. En veux-tu, en voila de l'empathie. Pour info, l'empathie est une technique, une posture thérapeutique. Qu'est-ce que cela vient foutre dans leur bouche ?
On pourrait se croire au bistrot du coin quand on commence à parler de psychologie...
Brouiller les pistes mes amis. Employer des termes paradoxaux les uns envers les autres. Dire le contraire de ce que l'on pense, de ce qui est. Tel est le seul but. Ca s'appelle des techniques de communication...
Amusant de voir comment ils se déresponsabilisent... Ils ne font qu'obéir. Ce sont des mercenaires, des petits soldats. Ils s'arrangent comme ils le peuvent avec leurs consciences.
Militarisation de merde de la société.
Penser, c'est déjà désobéir !

Manager de transition, un bien joli métier

Robocop, me fait froid dans le dos !!!!
Il me semble que ce personnage pourrait-être la figure représentative du capitalisme.... éviscéré... manque le coeur...! ....au secours...!

Manager de transition, un bien joli métier

Si il y avait autant de malveillance dans les gens qui se font licencier que dans la tête de leurs bourreaux, il y aurait des morts lors des dégraissages.
Mais je suis surpris du calme des employés. La peur du chômage les maintient figés et calmes jusqu'au dernier moment. Après ils sont déprimés. et calmes.
Rarement leurs colères s'expriment.
Je trouve ce "manager de transition" fantastique dans sa liberté de s'exprimer. Les autres s'auto-censurent... Au moins sa franchise est respectable.
Ce n'est pas la peine de nous dire ton salaire, en effet :). C'est celui de l'Infamie. Tu es la plaie de l'Humanité.
Petit soldat et bourreau. et ptet tortionnaire ?

Manager de transition, un bien joli métier

Bonsoir,
Ayant vécu un plan social (en tant que délégué du personnel) votre reportage m'a fait rire, parfois très ému, et a confirmé ce que j'ai déjà vécu.
J'ai une haine pour tout ce qui est "ressources humaines" Pourtant je voudrais comprendre quel est leur cheminement, le parcours de ces "gens" (sans talent particulier que celui de se penser supérieur).
Je ne ne crois pas au Mal. Mais cette haine se confirme à chaque fois que je rencontre cette racaille.
Vous écouter dans ma nouvelle entreprise en podcast, m'a rendu hystérique. Sans que personne s'aperçoive de ce qui nous attend.
Je suis dans un secteur très jeune qui déteste les syndicats et qui ne savent pas à quels petits oignons ils seront mangés.
Jamais plus je ne serais délégué du personnel, mais cela a été une expérience fondamentale dans ma vie politique : voir le vrai visage de la direction, la fourberie des ressources humaines, la compromission des cadres, l'impuissance de l'inspection du travail à faire appliquer le droit du travail, la faiblesse de la condition humaine devant le patronat, ...
Ce manager a pour mission de faire "ça" dans le calme.
Si jamais cela se faisait droit dans les yeux, devant tout le monde, il y aurait plus de séquestration et pire.
Ce que certains patrons pensent de leurs employés est incroyable, inimaginable, intolérable.
Mermet, tes jours sont aussi comptés...
Un jour, une émission creuse sera à ta place. Alors continue :).
Et rendez-vous ailleurs.

Manager de transition, un bien joli métier

L'actionnaire est roi ? Decapitons le !

Front de gauche

Et pourquoi pas une émission sur Mélenchon et son Front de gauche unitaire antilibéral ?

Manager de transition, un bien joli métier

Bonjour,
Vous n'imaginez pas comme j'ai été choquée par les propos d'un intervenant, comparant son action à celle d'un médecin qui enlève un membre pour garder la vie. Oser comparer son travail d'épurateur d'entreprises à celui de médecin, c'est plus que culotté, c'est ignoble.
Résumer la médecine à un simple choix, c'est bon pour les séries américaines à 2 francs.
Dites à ce cher monsieur de lâcher sa télécommande et d'ouvrir les yeux. Je ne lui souhaite vraiment pas d'être un jour malade, parce que si tout se passait comme il le disait, je pense qu'il serait assez surpris de devoir choisir entre mourir de son cancer, ou suivre un traitement lourd d'effets secondaires risquant de le mettre en fauteuil roulant.
Dans la vraie vie, les médecins cherchent ce qu'on appelle un compromis. Une notion à travailler qui pourrait être intéressante pour quelqu'un qui se dit "manager de transition".
Si vous pouviez me rappeler le nom et l'entreprise de ce charmant personnage.
Merci pour vos émissions

Manager de transition, un bien joli métier

Alors là !
La corrélation avec le chirurgien ou le médecin m'a bien fait rire ! Qui c'est ce personnage qui nous raconte autant de conneries...

"Manager de transition"

A quand une p'tite émission sur la novlangue (lisez 1984 d'Orwell, tant cité mais (trop) peu lu in extenso) ?
Quand on appauvri, censure, perverti le langage... la pensée ne s'en sort pas indemne...

.....

Je ferais bien monte en l'air... de transition... avant d'être retraité... définitivement.
Arrêtons de respecter la loi. Elle ne nous respecte pas.
Suivons notre éthique, notre morale

Manager de transition, un bien joli métier

Nuance papillon !
Pas de métaphore hasardeuse comparant un DRH gérant un licenciement collectif en temps de crise avec un chirurgien .
Un chirurgien doit parfois amputer un membre , ou faire l'ablation d'un organe (appendicite menaçant de perforer avec risque de péritonite .) mais la partie retirée n'est pas viable.
Il ne s'agit pas d'un vers de terre dont les 2 parties seraient encore vivantes une fois la séparation faite.
Sauf peut-être pour des siamois où les 2 enfants ont leur viabilité propre.
Ne fantasmez pas de trop car le patient se serait bien passer sur le billard.
Et au delà du geste l'organe ou le membre sont toujours à lui.

Manager de transition, un bien joli métier

1) Message à Pascale & Daniel :
Excellent (témoignages, lien avec l'actualité, illustrations...).
2) Ci-dessous un article du New York Times. 21 Janvier 2009. En résumé : "Nos conseils : où faire du pognon en 2009" ?
extraits
"Alors que les entreprises à travers le pays éliminent des centaines de milliers d'emplois, un secteur recrute : l'industrie du licenciement. Les firmes qui se spécialisent dans la "transition de carrière" peuvent à peine suivre la demande alors que l'entreprise Amérique coupe dans ses effectifs. Les banques, le secteur industriel, les entreprises de communication et d'autres industries se sont reposées sur ces firmes à un degré plus important l'an passé alors que les conditions économiques se sont déteriorées. "Je ne parviens pas à me souvenir d'une période aussi chargée..." a déclaré Elaine Varelas, un associé de Keystone Partners, situé à Boston.
Right Management, une autre firme spécialisée dans l'outplacement, signale une croissance de ses profits de 39% durant l'automne dernier. Et William L. Ayers, président du Ayers Group de New York, créée il y a 28 ans, indique que sa firme a eu un pic de 75% dans le domaine ainsi appelé de la "transition de carrière" cette année.
Dans certains cas, ces sociétés s'occupent de tout, à l'exception de l'annonce des mauvaises nouvelles [aux travailleurs]. Ils fournissent des scriptes et des "formations à la mise à pied" pour les supérieurs hiérarchiques. Ils conseillent les travailleurs licenciés et plus tard leur proposent des séminaires de rédaction de CV et des espaces de bureau pour la recherche d'emplois...."
> La suite en anglais sur le site du NYT :
– http://www.nytimes.com/2009/01/21/b...

Manager de transition, un bien joli métier

Un métier de salopard, je ne sais pas, mais de charognard ça c'est sûr !
Petit serviteur du capitalisme et de l'argent roi ces gens doivent être des personnes bien tristes.
Dans tous les régimes totalitaires il faut des "spécialistes" des camps de la Mort, des collabos pour faire le travail de façon scientifique.
"Les corbeaux, les vautours (managers de transition, pas les oiseaux)
Un de ces matins disparaissent
le soleil (l'espoir) brillera toujours !"

Manager de transition, un bien joli métier

Je ne souhaite le chômage à personne , mais je le souhaite de tout coeur à ce manager de transition et j'ai plus de respect pour les matons et les flics qui font leur boulot avec humanité que pour cette crapule sans état d'âme.
Au passage, je signale à celui qui m'a pris pour un con parce que je ne suis pas un fana du "champion du répondeur" que j'ai écouté l'émission qui lui avait été consacrée .
Intéressant, mais pendant une demi-heure si je peux me permettre d'émettre une opinion qui ne soit pas en permanence à la gloire du "grand-maître", Daniel MERMET comme le fait si bien ce cher Claude.