Vive la crise : pédagogie de la soumission - commentaires

Vive la crise : pédagogie de la soumission

avant de voir le docu de france 2 "crise, krach, etc ou vive la crise 2" de 2011, je suis venu écouter ici "vive la crise 1" passé sur la même chaine en 1984. Il est dit que 20 millions de français l'avait vu alors. Bigre ! J'avoue que je n'en avais jamais entendu parler avant ce jour. Oui, je sais ce que vous pensez peut être, il y en a qui ont un gros rocher devant leur porte d'entrée... Rétrospectivement, elle est hallucinante cette oeuvre de propagande libérale, avec en guest stars de villiers, laurent jojo, etc. Le docu 2011 est quand même moins grossier, conçu avec plus de vaseline.

Vive la crise : pédagogie de la soumission

J'aimais bien Montand, le chanteur, l'acteur etc. auparavant. Mais après avoir écouté cette émission ci sur l'opération de propagande "Vive la Crise" à laquelle il a participé dans les années 80, désormais le simple fait de le voir ou de l'entendre sucite en moi le même sentiment [de répulsion] que lorsque j'entends certains morceaux de musique classique devenus inécoutables à force d'avoir été rabachés par des pub d'une assurance, d'une marque de récurrent WC ou de serviettes hygiéniques. Quel gachis !

Vive la crise : pédagogie de la soumission

Cette émission, comme celle sur La guerre des classes, ou la LQR, ou les nouveaux chiens de gardes, posent la question du reniement, du renoncement, de l'abandon des idées misent en avant par la gauche avant 1981.
Je pense qu'il ne s'agit pas d'un reniement, mais d'une adaptation logique d'une idéologie et d'une politique réformiste dans un contexte précis.
Cette stratégie politique d'union de la gauche en 1965, relance par exemple un certain François Mitterrand qui fut pétainiste, et fait croire qu'il est un homme de gauche.
Il y a certes des ruptures dans les années 80, mais ces ruptures, ces reniements sont l'aboutissement logique d'une stratégie, qui a provoqué un recul important pour le mouvement ouvrier organisé.

Vive la crise : pédagogie de la soumission

Ils l'ont refait !?!!
Le 30 novembre 2008 sur France 5.
« La France en faillite ? » : sur France 5, la « pédagogie » libérale en action.
– http://www.acrimed.org/article3041.html
Un docu-fiction d'épouvante
Ce chef d'œuvre de « pédagogie de la soumission » n'est pas sans précédents. Et l'auteur du scénario n'est pas un novice.
Un modèle, un scénariste
Nicolas Beytout, puisque c'est de lui qu'il s'agit, dans une interview publiée sur le site internet de France 5, se place sous les glorieux auspices de l'émission « Vive la crise » qui, en février 1984, avait prophétiquement sonné le glas de l'Etat social : « J'avais en mémoire l'émission ''Vive la crise !'', diffusée il y a vingt-quatre ans à la télévision. Présentée par Yves Montand, elle avait marqué, à son époque. Je me suis dit que ce serait bien d'essayer de refaire ce type de programme pour faire prendre conscience aux Français du poids de la dette et du risque qu'il y a à pousser, en permanence et devant nous, cette énorme boule de neige. »

Ado sous Montand

À l'époque de vive la crise j'avais 15 ans et je lisais libé...
Cette émission je ne l'ai pas bien comprise sur le coup ou je refusais de vouloir la comprendre peut-être. Pour moi Montand c'était un mec de gauche même si mes parents me disaient que tant que Simone était là, il ne disait pas trop de conneries.
J'ai dévoré La cauchemar des années 80 et j'espère que le sarkozisme va nous permettre enfin de solder les comptes avec cette époque.
C'est aujourd'hui que la parenthèse se referme... enfin ! La parenthèse des renégats et des imposteurs, la parenthèse de la gauche idéologiquement émasculée si je puis me permettre...
Les masques sont tombés, plus personne ne peut se voiler la face même mes propres parents dont j'ai suivi pas à pas tous les renoncements... Les Lang, les Séguela, les Tapie, les Minc, Les Georges-Marc Benhamou, les Kouchner, les Roccard même, tout ce qui incarnait la gauche moderne et d'avenir des années Mitterrand, aujourd'hui elle est devenue la caution socialiste de notre (nouveau) président d'ouverture qui lui même ressemble à un arlequin de ces si belles années...
Sarkozy il a raté les années 80, c'est peut-être ça son vrai drame intérieur qui sait. Plus tard on dira peut-être qu'il n'a pas jouit à la bonne époque, tellement ce type puait les années années fric hier encore mais la roue a tourné à l'heure où j'écris et des mecs comme Guaino veillent au grain au grain qui sait. ...
Il se pourrait donc que le sarkozisme, ce soit les derniers feux du mitterrandisme, cette période qui a vu naître et prospérer une sorte d'union nationale du pays légal autour des thèses néo-libérales.
Ah j'en aurais à dire moi aussi sur ces années terribles... c'était pas l'invasion des immigrés chère à Le Pen qui m'angoissait mais bien celle des modérés.
Faut pas exagérer, c'est le hit parade occulte de de temps là. Et puis quand il y a eu chute du mur, ça a été le grand orgasme de tous ces karchériseurs d'idéaux comme chacun sait. Aujourd'hui tous ces gens sont à poil et le sarkozisme révèle enfin aux yeux de tous, dans la chair même, l'imposture des années mitterrand et de ses idéologues. Finalement c'est bien le seul mérite que je trouve à ce premier personnage de l'Etat pour l'heure en salle de réanimation.
Bien à vous

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Relisons et faisons relire le programme du Conseil National de la Résistance écrit le 15 mars 1944 sur le plan économique et social... Cela fait froid dans le dos.. avoir tant perdu, et se voir tous les jours lancer à la figure que l'on va perdre encore et encore....
Relayons autant que nous le pouvons l'appel à la grève générale le 10 novembre prochain.
lien Site
www.conseilnationaldelaresistance.fr
http://fr.wikisource.org
l'Avenir est entre NOS MAINS !!

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Bonjour,
C'est vrai que cela peut paraître hallucinant, étant donné le niveau de bouffonnerie et de propagande de cette émission "Vive la Crise", mais à l'époque, le message que cette émission véhiculait a été reçu dans l'enthousiasme par un très grand nombre de gens, y compris des gens qui n'étaient pas spécialement riches, ni spécialement "de droite".
Le "Grand Cauchemar des années 80", il était moins dans la propagande de l'époque, qui était pourtant ahurissante (il suffit d'ouvrir au hasard un "Libé" ou un "Nouvel Obs" de ces années-là pour s'en convaincre ; et ne parlons même pas du "Point" ou du "Figaro-Magazine"), que dans la manière enthousiaste dont elle a été reçue par une partie non négligeable de la population, y compris des catégories qu'on aurait cru réfractaire à ce genre d'idéologie.
De ce point de vue, il est certain que les choses se sont améliorées aujourd'hui ; contrairement aux années 80, où il y avait une communion généralisée dans l'irrationnel du marché, de plus en plus de gens "n'accrochent" plus à la propagande libéralo-réactionnaire ambiante. De ce point de vue, la diffusion des idées de Chomsky, scandaleusement ostracisé en France au début des années 80, a joué un rôle non négligeable.

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J'aimerais vous faire partager ce site http://www.camerawar.tv où le realisateur Lech Kowalski livre sa vision de la crise financière mais aussi de la crise du cinéma et bien d'autres sujets
tous les lundi de nouveaux films...

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Merci pour cette rediffusion.
Je me rappelle que cette émission avait convaincu beaucoup de gens et valu à Yves Montand une grande popularité.
Revenu du communisme, il s'était « bonifié en vieillissant », disait-on.
Cette popularité s'était terni quand on avait appris le montant, fabuleux à l'époque, qu'avait touché l'acteur pour sa prestation dans laquelle il disait aux gens qu'ils devaient se serrer la ceinture.
Celui-ci s'était défendu en affirmant qu'une fois les impôts prélevés, il ne lui restait qu'une somme tout à fait normale.

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Bonjour,
Je fais partie des AMG qui ont bien écouté les dernières émissions et qui savent comment il vont être grugés.
Et maintenant, on attend le prochain choc en regardant les grèves que font les voisins seuls dans leur coin où on se décide enfin à voir que tous les salariés, tous ceux qui n'ont pas quelqu'un à faire travailler à leur place sont dans le même bateau et qu'il faut un mouvement unitaire.
Le Conseil National de la Résistance prépare la grève du 10 novembre et je n'ai pas l'impression que l'information passe.

Vive la crise : pédagogie de la soumission

Remontons encore un peu plus loin ^^
" (...) Je reporte mes yeux sur la situation actuelle de notre belle patrie, qu'y vois-je ? (...) la religion, plus affermie, sourit à tous les cœurs, et enfin la France respire. (...)
Où trouver, en effet, plus de patriotisme que dans les campagnes, plus de dévouement à la cause publique, plus d'intelligence en un mot ? (J'entends) cette intelligence profonde et modérée, qui s'applique par-dessus toute chose à poursuivre des buts utiles, contribuant ainsi au bien de chacun, à l'amélioration commune et au soutien des Etats, fruit du respect des lois et de la pratique des devoirs... ".
Flaubert, Mme Bovary.
Discours du ridicule Conseiller général Lieuvain...
ça ne vous rappelle rien ?

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Bonjour pat'course,
Merci pour votre vigilance, l'émission en real était en effet incomplète (il n'y avait plus de place sur le serveur).
J'ai fait un peu de "ménage" et vous pouvez désormais profiter de l'intégralité de cette émission.
Bonne écoute donc

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Bonjour, pour mieux comprendre ce qu'est vraiment la crise actuelle (et le monde incohérent dans lequel nous vivons),je vous conseil cette video :
http://vimeo.com/1711304
Pour la musique du générique il s'agit d'un titre de Vangelis- "theme from antarctica"

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Bonjour à toutétous.
En écoutant l'émission sur Real, je constate quelle ne dure que 38:34 au lieu de 54:59. Commensasfé ?
Et sur Inter, je ne peux pas l'enregistrer... Alors commentkechefé ?
Longue vie à toutétous.

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Bonjour MM. Mermet, Ruffin et cie,
Je vous félicite pour votre émission.
J'ai découvert Là-Bas sur Internet voilà environ deux mois. Nous n'avons aucune émission semblable au Québec et c'est bien dommage. Je vous admire pour vos critiques aussi fondées que féroces du système capitaliste et de l'impérialisme étatsunien.
Ce en quoi je vous admire moins, en revanche, c'est votre défense inconditionnelle du phénomène des sans-papiers en particulier et de l'immigration en général.
Entendons-nous. Légaux ou illégaux, les immigrés ont droit au respect humain le plus profond. Cela va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant.
Seulement, voilà, l'immigration sans limites, c'est bel et bien une arme dont la droite ultra-capitaliste se sert contre le petit peuple. Comme le faisait remarquer l'un de vos invités il y a quelques jours, il est infiniment triste que des gagne-petits prennent les immigrés pour cible de leur rancœur plutôt que leurs véritables ennemis, les exploiteurs capitalistes.
Mais c'est là un phénomène sociologique prévisible, qui fait l'affaire de la classe bourgeoise dominante, laquelle continue toujours, par ailleurs, à tirer profit de la pression à la baisse que la hausse de l'immigration, aujourd'hui comme hier, exerce inévitablement sur les salaires.
Tout cela pour dire que s'il faut absolument combattre avec fermeté toute forme de violence, de discrimination, de xénophobie et de racisme, il n'en faut pas moins arrêter de considérer comme un impératif moral absolu l'accueil inconditionnel d'un nombre illimité d'immigrants. L'immigration, un État a le droit, selon ses besoins qui varient avec le temps, d'en hausser le taux, mais aussi de le geler ou même de le baisser.
Comme les gagne-petits dans les pays occidentaux, les immigrants en provenance du Tiers monde sont des victimes de la mondialisation capitaliste. Il faut donc leur témoigner la sympathie due à toute victime. Cela dit, bien malgré eux, mais objectivement, ils se retrouvent, à une autre échelle, dans une situation fort semblable à celle de briseurs de grève. De pauvres diables dont les capitalistes se servent contre d'autres pauvres diables, moins pauvres sans doute, mais eux aussi exploités. Même s'il se réclame d'une morale humanitaire dont la vertu est incontestable, le refus de réguler les flux migratoires correspond parfaitement, sur le plan démographique, à ce qu'est, sur le plan économique, le laisser-faire laisser-passer des néo-libéraux, c'est-à-dire le refus de réguler les échanges commerciaux internationaux, le libre-échange sans entraves.
Bref, à mon avis, il y a une certaine gauche qui continue toujours à faire objectivement le jeu de la droite ultra-capitaliste en se faisant la championne d'un vaste melting-pot mondial. Cette gauche-là, une gauche fort particulière, c'est bien celle dont l'un de vos invités, dans l'émission du 17 octobre 2008, retraçait l'une des premières incarnations chez les travaillistes néo-zélandais des années 80. C'est cette même gauche, je serais tenté d'écrire cette même pseudo-gauche, dont on a vu, dont on voit, en France, plusieurs représentants (Kouchner, Besson, etc.) se rallier au plus pro-capitaliste et au plus pro-étatsunien de vos présidents de la République. Pour ma part, je trouve qu'en France, la gauche anticapitaliste (excusez le pléonasme devenu nécessaire) devrait un jour admettre que c'est dans une vision du monde semblable à celle d'un Jean-Pierre Chevènement que réside son avenir, bien plus que dans celle, sympathique mais extrêmement naïve, d'un abbé Pierre. La nation n'est certes pas un absolu et sa défense doit se faire dans le respect de valeurs universelles. Mais puisqu'elle est l'un des principaux ennemis de la droite ultra-capitaliste en quête d'un vaste marché mondial uniformisé, la nation est une réalité que la gauche dans son ensemble aurait grand intérêt à redécouvrir, au lieu de l'abandonner à une droite qui ne la célèbre en paroles que pour mieux la détruire en pratique.
La nation n'est pas un absolu. Certes non. La nation über alles ? Surtout pas ! Mais la nation est néanmoins une réalité humaine qu'il faut protéger avec soin. Sa dilution, sa dissolution n'auraient aucune, aucune, aucune autre conséquence que le triomphe durable, bien durable, trop durable, de l'ultra-capitalisme. Je vous le dis en tant que fils d'une nation dont les ennemis, au Québec et en Amérique du Nord, sont tout à la fois les grands-prêtres de cette droite ultra-capitaliste que vous dénoncez fort bien et les chantres zélés de ce vaste melting-pot mondial et post-national dont, parce qu'on a l'habitude de le présenter comme un thème de gauche, vous avez, à mon avis, le tort de vous faire les alliés objectifs et, j'ose l'espérer, inconscients. Au Québec, ces ultra-capitalistes antinationaux contrôlent en grande partie la presse, et le plus puissant de leurs représentants est un dénommé Paul Desmarais, un grand financier apatride dont la main est l'une, et non la moindre, de celles dans lesquelles mange comme un cochon votre sinistre président Sarkozy.
Luc Potvin
Montréal, Québec

Vive la crise : pédagogie de la soumission

Bonjour et merci pour cette émission (re)diffusee.
Petit lien :
www.monde-diplomatique.fr/1999/02/RIMBERT
comme quoi la vigilance de Mr Rimbert en la matière n'est pas nouvelle.
Où peut-on svp se procurer la vidéo de ViveLaCrise, ou la downloader, histoire de rigoler un bon coup.
A l'époque, je vivais en France mais ne l'ai pas vue, désolé !
Thanks a million !

Vive la crise : pédagogie de la soumission

Merci pour cette émission Daniel et à votre équipe.
Remonter le passé, nous rafraichir la mémoire et nous rappeller pourquoi nous en sommes là aujourd'hui ;
J'aurais une petite requête à vous faire il vous plait.
Pourriez vous me donner les références de la musique du générique de "vive la crise de 1984".
Merci et longue vie à votre émission.