Les débats du Diplo

Le , par L’équipe de Là-bas

Cet article est en accès libre grâce aux abonnés modestes et géniaux, mais…

…sans publicité ni actionnaires, Là-bas si j’y suis est uniquement financé par les abonnements. Sans les abonnés, il ne nous serait pas possible de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre indépendance  : rejoignez-nous  !

Je m'abonne J'offre un abonnement

"On n’a plus le temps..."


Ceux qui se désolent du manque d’attention à leur cause, à leur activité, se voient souvent opposer la même explication : "on n’a plus le temps." On n’a plus le temps de se plonger dans un livre "trop long", de flâner dans une rue ou dans un musée, de regarder un film de plus de quatre-vingt-dix minutes. Ni celui de lire un article abordant autre chose qu’un sujet familier. Ni de militer, ni de faire quoi que ce soit sans être aussitôt interrompu, partout, par un appel qui requiert d’urgence son attention ailleurs [...] Mais, simultanément, l’exigence de vitesse n’a cessé d’obérer l’emploi du temps de chacun, et le nombre de tâches à réaliser a explosé. Toujours connecté. Interdit de musarder. On n’a plus le temps.
Par Serge Halimi.
Directeur de la rédaction du Monde diplomatique
Cf. Déborah Corrèges, "La tyrannie de la vitesse", Sciences humaines, n°239, Auxerre, juillet 2012
Fièvre électorale aux Etats-Unis
Après les espoirs soulevés par son élection en 2008, Barack Obama achève son premier mandat dans la morosité. Son souci du compromis, qui l’a parfois conduit à devancer les attentes de ses adversaires - sur la question des libertés publiques, par exemple - a fini par décevoir ses plus fervents partisans. Mais son concurrent républicain, Willard Mitt Romney, peine encore davantage à susciter l’enthousiasme. Ses rêves de grandeur pour l’armée américaine inquiètent certains conservateurs désireux de réduire le déficit budgétaire. Loin d’être réellement disputé dans tout le pays, le scrutin du 6 novembre prochain se jouera dans une poignée d’Etats ; les autres, d’ores et déjà acquis à l’un des camps, sont délaissés par les candidats. Illustration de ces deux cas de figure, en Caroline du Nord et en Géorgie.
Par Benoît Bréville.
Journaliste au Monde diplomatique
La compétitivité, un mythe
Pour sortir d’une crise déclenchée par la finance, les pistes étaient multiples : brider la spéculation, réglementer les marchés, sanctionner les banquiers... Avec le soutien d’un nombre croissant d’industriels, l’Union européenne a formulé une autre priorité, qu’elle impose déjà aux pays en difficulté : accroître la "compétitivité" du marché du travail. Mais que désigne ce terme, que dirigeants de gauche comme de droite semblent avoir érigé en nouveau Graal ?
Par Gilles Ardinat.
Géographe. Cet article s’appuie sur sa thèse de doctorat, "Géographie de la compétitivité", université Paul-Valéry, Montpellier, 2011.
Non, les Tsiganes ne sont pas des nomades
Démantèlement de campements roms en France, discriminations en Hongrie ou en Roumanie... Partout, les Tsiganes sont montrés du doigt. Et l’image d’une ethnie sans attaches nationales, valorisée par les institutions européennes, a paradoxalement conduit à les priver de certains de leurs droits. Toutes représentations qui méconnaissent l’histoire, la culture et les réalités romanis.
Par Colette Asséo.
Historienne, professeure à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de l’ouvrage Les Tsiganes. Une destinée européenne., Gallimard, coll. "Découvertes", Paris, 2010, et coauteure, avec Idit Bloch et Juliette Jourdan, du film documentaire "Mémoires tsiganes, l’autre génocide", Kuiv Productions - Mémoire magnétique, 2011, primé aux Rendez-vous de l’histoire (Blois).
Les révolutions de Rousseau
On célèbre cette année le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), citoyen de Genève, écrivain, philosophe, aussi bien que flâneur et naturaliste, qui renouvela les lettres françaises et la pensée politique. En inventant l’"âme sensible", il libéra le roman ; en posant la question des conditions de l’égalité entre les hommes, il écrivit le prologue des révolutions futures.
Par Evelyne Pieiller.
Journaliste au Monde diplomatique

Programmation musicale :


 "Ah, quelle vie qu’on vit !", par Georgius
 "Remix Mitt Romney’, Inconnu

Écouter l'émission

  • 15:04:41 - 1/12

    - MP3 -

  • 15:09:41 - 2/12

    - MP3 -

  • 15:14:41 - 3/12

    - MP3 -

  • 15:19:41 - 4/12

    - MP3 -

  • 15:24:41 - 5/12

    - MP3 -

  • 15:29:41 - 6/12

    - MP3 -

  • 15:34:41 - 7/12

    - MP3 -

  • 15:39:41 - 8/12

    - MP3 -

  • 15:44:41 - 9/12

    - MP3 -

  • 15:49:41 - 10/12

    - MP3 -

  • 15:54:42 - 11/12

    - MP3 -

  • 15:59:42 - 12/12

    - MP3 -

  • 16:04:42 - 13/12

    - MP3 -

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot La révolution des œillets : quand un coup d’État militaire met fin à une dictature AbonnésVoir

Le

Le 25 avril 1974, peu après minuit, la radio portugaise diffuse la chanson de Zeca Afonso, Grândola, Vila Morena. Pour ses auditeurs avertis, c’est le signe du déclenchement du coup d’État qu’on retiendra comme la « révolution des œillets », qui mit fin à 41 années de dictature. De 1932 à 1968, l’État nouveau (« Estado Novo »), ce fascisme à la portuguaise, fut dirigé par António de Oliveira Salazar, un dictateur autoritaire, conservateur, catholique, nationaliste, anti-communiste et colonialiste.

Tchernobyl, c’est notre paradis ! Avec les derniers habitants de la zone interdite Les joyeux fantômes de Tchernobyl Accès libreÉcouter

Le

Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.

Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)