Comment j’ai cessé d’être juif

Le , par L’équipe de Là-bas

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Entretien avec Shlomo Sand
Les élus du PS, comme les grands médias, ont pour mission de nous informer et de nous mettre en garde. Si une fillette offre un bouquet de fleurs à Jean-Luc Mélenchon c’est bien la preuve qu’il est pédophile, s’il fait un voyage à Moscou, c’est que le goulag n’est pas loin, s’il rencontre un allemand c’est pour lui vendre du beurre. L’émission d’aujourd’hui ne devrait pas échapper à la vigilance de ceux qui éclairent et qui protègent le peuple...
Entretien Daniel Mermet.
Shlomo Sand explique pourquoi il a « cessé d’être juif » :
« Supportant mal que les lois israéliennes m’imposent l’appartenance à une ethnie fictive, supportant encore plus mal d’apparaître auprès du reste du monde comme membre d’un club d’élus, je souhaite démissionner et cesser de me considérer comme juif (...) Je rédige ce texte comme une tentative désespérée de me libérer de cette étreinte déterministe, aveugle et aveuglante, grosse de dangers pour mon avenir et celui de tous ceux qui me sont chers.
Il existe un lien étroit entre l’identification des juifs en tant qu’ethnie ou peuple-race éternel et la politique d’Israël à l’égard de ceux de ses citoyens considérés comme non-juifs, à l’égard également des travailleurs immigrés venus de contrées lointaines, et bien évidemment de ses voisins privés de droits et soumis à un régime d’occupation depuis bientôt cinquante ans.
Il est difficile de nier une cuisante réalité : le développement d’une identité juive, essentialiste, non religieuse, encourage chez beaucoup, tant en Israël qu’à l’extérieur, la perpétuation de positions ethnocentristes et racistes. »
Shlomo Sand est un historien israélien spécialisé dans l’histoire contemporaine. Il a passé ses deux premières années de vie en camps de réfugiés juifs polonais, en Allemagne. Il a grandi en Israël où ses parents ont émigré. Après la guerre des Six Jours (1967) à laquelle il a participé comme simple soldat, il a milité dans l’extrême-gauche israélienne favorable à un État binational judéo-palestinien. Au milieu des années 1970, il a complété ses études universitaires à Paris où il a soutenu, sous la direction de Madeleine Rebérioux, une maîtrise sur Jean Jaurès et une thèse sur Georges Sorel qu’il a rédigée et soutenue en français.

Programmation musicale :


 Johnny Hallyday : "Vivre"
 Genocide : "Zionist agenda"
 Avishai Cohen : "Shalom Aleichem"
 2 Live Jews : "As Kosher as they wanna be"

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