Avec Martine Bulard du Monde diplomatique

Retraites : pourquoi la bataille n’est pas finie Abonnés

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« Nous avons obtenu le retrait de l’âge pivot, une victoire pour la CFDT ! » Voilà comment Laurent Berger, le patron de la CFDT, a salué la prétendue suspension de « l’âge pivot ». Une entourloupe du premier ministre pour gagner du temps et convaincre la CFDT de cesser le mouvement. Deux autres syndicats, l’UNSA et la CFTC, ont également salué les déclarations d’Édouard Philippe. Et cette semaine, le trafic reprend progressivement à la RATP et à la SNCF.

Alors finie, cette grève ? Entérinée, cette réforme ? Pas tout à fait, après un mois et demi de contestation, d’autres journées de mobilisation et de grève sont annoncées par les syndicats toujours opposés à la réforme. Et surtout, système à points, « âge d’équilibre » : les principales raisons de la colère des Français sont toujours là, dans le projet de loi du gouvernement.

Les conséquences de cette réforme, et de la trahison de Laurent Berger, ce sera une profonde régression sociale : une baisse des pensions de retraite garanties par les cotisations sociales, au bénéfice de fonds de pension privés qui s’empressent – déjà – de nous proposer des plans d’épargne retraite. Encore faut-il en avoir les moyens. Sans quoi les retraités pourront crever la gueule ouverte. Pendant qu’Édouard Philippe et Laurent Berger les regarderont en se félicitant d’avoir œuvré à un dialogue social apaisé.

Un entretien de Jonathan Duong avec Martine Bulard, journaliste, autrice de l’article « Briser le collectif » dans Le Monde diplomatique de janvier.

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