Une nation qui continue à dépenser plus d’argent, année après année, à la défense militaire qu’aux programmes de développement social approche de sa déroute morale.
Martin Luther King, discours à la Riverside Church (New York) 1967
ÉMISSION SPÉCIALE EN DIRECT DE NANTES [RADIO 1h25]
ZAD NDDL TOUS EXPULSÉS !
Le
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C’EST CHAUD POUR LA ZAD DE NOTRE-DAME-DES-LANDES !
Lundi 25 janvier le tribunal a statué sur les expulsions de la ZAD (Zone À Défendre) de Notre-Dame-des-Landes. Le juge de l’expropriation a demandé l’expulsion de quatre exploitations agricoles situées dans la zone de construction du projet d’aéroport. Sans aucun délai. Le juge a également prononcé l’expulsion des onze familles installées dans la Zad.
Onze famille et quatre agriculteurs "historiques" étaient assignés par VINCI, au nom de l’État qui lui a concédé l’exploitation de la zone pour la construction du nouvel aéroport.
Au lendemain même de la COP 21 et la lutte déclarée officiellement contre le réchauffement climatique, la construction d’un tel aéroport pour les opposants, serait une nouvelle trahison, une nouvelle concession aux multinationales et une nouvelle bévue écologique.
Des années de lutte ont créé des liens et des idées entre zadistes et agriculteurs. Il faut que ces expériences précieuses puissent se développer dans cet espace comme autant d’alternatives à la crise écologique, sociale et politique que nous traversons.
La lutte pour le Larzac de 1971 à 1981 n’a pas seulement abouti à la victoire des paysans. Ce fut un terreau pour des luttes et des idées émancipatrices, de l’indépendance Kanak au nucléaire français, du droit à l’avortement à la dictature chilienne, de la production du roquefort à l’accordéon diatonique ; légères ou profondes, ces luttes furent finalement bénéfiques pour tous. Les temps ont changé, le cynisme néo-libéral s’est enraciné. Pour saisir les enjeux et les possibles, écoutez notre émission du 13 janvier qui était en direct depuis chez nos amis de JET FM à Nantes.
Mardi 19 janvier, les propriétaires de deux maisons situées sur la ZAD ont déposé une pétition (1 628 signatures) réclamant l’évacuation. Leurs maisons ont été recouvertes de tags insultants. Le sénateur Bruno Retailleau (LR), disciple de Philippe de Villiers et nouveau président de la région, milite pour l’expropriation. Une manif a eu lieu samedi à Nantes, pour la ZAD. Le 9 janvier, ils étaient 20 000 avec 400 tracteurs sur le périphérique de Nantes.
Certes VINCI vient de gagner une manche mais les zadistes ne désarment pas, ils ont encore des recours, la guérilla judiciaire n’est pas perdue. L’espoir c’est aussi les élections à venir ; Hollande est-il prêt à se fâcher avec les écolos et ceux qui ne portent pas VINCI dans leur coeur. L’espoir c’est aussi le campagnol amphibie, qui fait partie des espèces protégées menacées de mort par le projet, sans oublier le triton !
Là-bas était en direct de Nantes.
Écouter l'émission
01. Vos messages sur le répondeur
- MP3 - 7.2 Mio
02. Mobilisation devant le palais de justice de Nantes
- MP3 - 38.4 Mio
03. Vinci, au nom de l’État
- MP3 - 21.5 Mio
04. Quels emplois à Notre-Dame-des-Landes ?
- MP3 - 26.3 Mio
Là-bas si j’y suis était en direct mercredi 13 janvier depuis les studios de Jet FM à Nantes avec, autour de Daniel MERMET :
–Dominique FRESNEAU, co-président de l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes)
–Jean-Baptiste HULIN, membre de COPAIN 44 (Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d’aéroport)
–Marcel THÉBAULT, paysan résistant
–« Camille » et « Camille », du mouvement d’occupation de la ZAD
–Sophie BRINGUY, conseillère régionale, présidente du groupe écologiste et citoyen au Conseil régional des Pays de la Loire
–Sylvain GirO, auteur et interprète de la chanson Notre-Dame des oiseaux de fer
Les différentes séquences de l’émission :
01. VOS MESSAGES SUR LE RÉPONDEUR DE Là-bas si j’y suis [06’30]
02. MOBILISATION DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE DE NANTES [33’52]
03. VINCI, AU NOM DE L’ÉTAT [20’59]
04. QUELS EMPLOIS À NOTRE-DAME-DES-LANDES ? [24’33]
Merci à Mickaël et à Danielle SIMONNET.
Merci aussi à Pascal MASSIOT, à Damien FOURCOT et à l’équipe de Jet FM.
Musique : –Sylvain GirO depuis les studios de Jet FM : Notre-Dame des oiseaux de fer et Le Batteur de grève
Le répondeur de Là-bas si j’y suis attend vos messages au 01 85 08 37 37.
Entretiens et reportage : Daniel MERMET
Préparés par : Jonathan DUONG, Pierre-Yves BULTEAU et Anaëlle VERZAUX
Réalisation : Jérôme CHELIUS
Chef du répondeur : Grégory SALOMONOVITCH
(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)
C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe
La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...
C’est l’histoire d’une blague qui commence à France Inter et qui atterrit à la police judiciaire en passant par CNews et l’Assemblée nationale. Guillaume Meurice raconte ce déchaînement délirant qui a duré des semaines depuis sa fameuse chronique du 29 octobre sur France Inter.
Le 25 avril 1974, peu après minuit, la radio portugaise diffuse la chanson de Zeca Afonso, Grândola, Vila Morena. Pour ses auditeurs avertis, c’est le signe du déclenchement du coup d’État qu’on retiendra comme la « révolution des œillets », qui mit fin à 41 années de dictature. De 1932 à 1968, l’État nouveau (« Estado Novo »), ce fascisme à la portuguaise, fut dirigé par António de Oliveira Salazar, un dictateur autoritaire, conservateur, catholique, nationaliste, anti-communiste et colonialiste.
Il y a 50 ans au Portugal, la Révolution des Oeillets. Le 25 avril 1974, un coup d’État militaire renverse l’« Estado Novo », « l’État nouveau » incarné par le dictateur António de Oliveira Salazar. Le Mouvement des Forces armées lance un processus révolutionnaire qui aboutira à la tenue d’élections libres et à la décolonisation des possessions portugaises, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert, São Tomé et Príncipe, l’Angola et le Mozambique. Mais savez-vous que c’est une chanson diffusée à la radio qui servit de signal aux insurgés militaires pour lancer l’insurrection ? Cette chanson, diffusée à 00h20 sur la radio Renaissance, c’est « Grândola, Vila Morena », de Zeca Afonso. Olivier Besancenot vous raconte comment une chanson peut aussi l’écrire l’histoire.
Simone Veil, Fred Moore, Jean d’Ormesson, Arnaud Beltrame, Claude Lanzmann, Charles Aznavour, Jacques Chirac, Jean Daniel, Samuel Paty, Daniel Cordier, Jean-Paul Belmondo, Hubert Germain, Michel Bouquet, Françoise Rudetzki, Pierre Soulages, Gisèle Halimi, Steven Greblac, Paul Medeiros, Manon Raux, Léon Gautier, Jean-Louis Georgelin, Hélène Carrère d’Encausse, Jacques Delors, Robert Badinter, Philippe de Gaulle et maintenant Maryse Condé… On ne compte plus les hommages nationaux et aux autres panthéonisations accordées par le président de la République à des personnalités disparues, des policiers morts en mission, des militaires tués ou des victimes du terrorisme. Emmanuel Macron est le président qui a présidé le plus de cérémonies d’hommage, bien plus que ses prédécesseurs. Qu’est-ce que cache cette inflation mémorielle ? Gérard Mordillat a une petite idée.
Une multinationale qui génère des milliards d’euros de bénéfices. Sans payer d’impôts ou presque. Grâce à la production d’énergies qui détruisent la planète. Pendant que les prix de l’énergie explosent pour le consommateur et que 12 millions d’habitants en situation de précarité énergétique n’ont pas les moyens pour se chauffer. Tout ça en faisant croire qu’elle est un « des acteurs les plus actifs de la transition énergétique » et avec la bienveillance des pouvoirs publics qui y voient « un atout économique majeur pour notre pays ». Mauvais scénario de science-fiction ? Récit des prévarications népotiques en cours dans un régime autoritaire ? Illustration d’une gigantesque manipulation de masse ?
C’est une chanson que vous ne connaissez pas encore, interprétée par une chanteuse que vous ne voyez jamais. Et pour cause : Nûdem Durak croupit dans les geôles turques depuis 2015. À l’époque, elle est condamnée par un tribunal pour « appartenance à un groupe terroriste ». Son crime ? Avoir chanté, en kurde, sous un portait d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan considéré par Ankara comme une organisation terroriste. « Parce que j’ai chanté des chansons, ils m’ont mise en prison », écrit-elle depuis sa cellule. Depuis quelques années, l’écrivain français Joseph Andras a impulsé une vaste campagne internationale pour sa libération, à laquelle Là-bas si j’y suis s’associe. Olivier revient aujourd’hui sur « Nuda », la chanson qui lui a coûté sa liberté.
Fini le chômeur qui se dore la pilule ! C’est la troisième fois sous Emmanuel Macron que le gouvernement s’attaque aux chômeurs dans l’optique de rééquilibrer les comptes publics. Mais ce qui étonne Dillah, c’est que Gabriel Attal ne regarde pas du côté des 84 % de Français favorables à la taxation des superprofits des entreprises. Pas non plus du côté de la semaine des 32 heures. Étonnant, non ?
Quand souffle le vent du changement, certains construisent des murs, d’autres des moulins. Et ce vent du changement est déjà là. Pas de doute pour Peter Mertens, secrétaire général du PTB (Parti du travail de Belgique), qui publie MUTINERIE : le vent est en train de tourner. « Nous sommes à la croisée des chemins, dans un monde polarisé qui peut basculer dans plusieurs directions. Il faut s’emparer des transformations du monde. Les monstres ne sont jamais loin. »
C’est une affaire qui remonte à quelques semaines et qui ne vous a sans doute pas échappé : au choix d’Aya Nakamura pour chanter à la cérémonie d’ouverture de la très prochaine grande foire olympique ont succédé quelques polémiques bien senties dans les médias bien-pensants. Deux camps se sont immédiatement opposés. D’un côté, notre bonne vieille extrême droite raciste s’est sans surprise insurgée de ce qu’une femme noire aux origines douteuses puisse représenter notre bon pays chrétien lors d’un événement tout de même retransmis en mondovision. De l’autre, les autres. Ceux qui s’alarment de ce que le racisme le plus grossier puisse encore à ce point imprégner l’air du temps. C’est à ce camp-là que je veux m’adresser aujourd’hui. Le camp des antiracistes. Le mien. Le nôtre. Le camp des gentils.
Après la publication du texte d’Olive Laporte qui décortiquait « l’affaire » autour du choix d’Aya Nakamura pour chanter à la cérémonie d’ouverture de la grande foire Olympique, vous êtes nombreux à vous être posé la question : Quelle chanson de Piaf va-t-elle bien pouvoir chanter ?
Qu’est-ce qu’un pédagogue ? Quelqu’un qui conjugue la théorie et la pratique. Jean-Jacques Rousseau n’était donc pas un « pédagogue », mais plutôt un philosophe de l’éducation. Philippe Meirieu, lui, est bien un pédagogue. C’est même lui qui en donne cette définition dans le deuxième épisode de ce nouveau rendez-vous proposé par Laurence De Cock.
Philippe Meirieu est chercheur et militant en pédagogie, membre du parti Les Écologistes, ancien conseiller régional de la région Rhône-Alpes et actuellement vice-président des Céméa, les Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active. Cela fait quarante ans que Philippe Meirieu travaille et milite sur les questions de pédagogie.
« Aquí se queda la clara
La entrañable transparencia
De tu querida presencia
Comandante Che Guevara »
Il est rare qu’un chant hagiographique soit aussi bouleversant. C’est pourtant le cas avec cette chanson écrite par le chanteur cubain Carlos Puebla au moment où le Che quitte définitivement la vie politique cubaine pour apporter sa contribution à d’autres fronts révolutionnaires, au Congo et en Bolivie. Olivier Besancenot revient cette semaine sur cette chanson écrite en 1965, une année charnière dans la vie du Che et dans l’histoire de Cuba. C’est d’ailleurs à la révolution cubaine que la chanson emprunte son titre : hasta la victoria siempre !
« Face à Hanouna », c’est la nouvelle émission proposée depuis deux mois par C8, chaîne du groupe Bolloré. Enfin, « nouvelle », pas exactement, puisqu’il s’agit de la déclinaison le samedi et le dimanche de l’émission phare « Touche pas à mon poste ! », les deux étant présentées par un Cyril Hanouna qui ne s’arrête donc jamais, même pas le week-end. Dimanche 24 mars, le débat de l’émission était consacré à la « polémique » (encore une) Michel Sardou. Et qui Cyril « Baba » Hanouna avait-il trouvé pour venir défendre le chanteur ? Un amoureux de la chanson française, un proche de l’artiste, un ami d’enfance : Patrick Balkany. Âmes sensibles, s’abstenir.
Rwanda, douleur fantôme. C’est une douleur dans la main qu’elle n’a plus. Chaque année, au printemps, la douleur revient et tout un cortège d’images reviennent la hanter jusque dans le noir de la nuit, dit-elle. Surtout pour les anniversaires, les dix ans, les vingt, les trente ans comme ces jours-ci. Génocide du Rwanda, trente ans. Les médias ressortent les mêmes articles, les mêmes spécialistes, les mêmes écrivains roublards, les mêmes débats, les mêmes images – attention – qui peuvent choquer surtout les enfants.
Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.
Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)
« Prévert est mort il y a quarante ans. » Voilà ce qu’on entend partout ces jours-ci. C’est faux évidemment, Prévert est vivant, et bien vivant, malgré tous les embaumeurs, les empailleurs, les honneurs, les statues, les décortiqueurs.
Il y a cent ans, au Chemin des Dames, tout ceux qui montaient tombaient dans le ravin. 40 000 en sept jours, dont beaucoup de tirailleurs sénégalais. Les bidasses se révoltèrent, crosses en l’air. Longtemps interdite, la chanson de Craonne rend honneur aux mutins magnifiques.
Attendu par le monde entier, le Grand Procès de Macron aura donc lieu le 7 mai à la Bourse du travail de Paris à 18 heures. C’est le sixième procès du tribunal de Là-bas, créé en ...2003 à l’initiative du dessinateur CABU et de l’équipe de LA-BAS. Enregistrés au théâtre Dejazet à Paris devant des salles combles, d’importantes personnalités ont comparu : CHIRAC Jacques (2003) SARKOZY Nicolas (2005), KOUCHNER Bernard (2008), DSK Dominique (2011). C’est le procès du français le plus entarté au monde, LEVY Bernard-Henri dit BHL diffusé en juin 2006 que nous vous proposons de (re)découvrir aujourd’hui.