Les rapports entre les médias et La France insoumise ne sont pas un long fleuve tranquille. Invectives de part et d’autre, soupçons de traitement déséquilibré de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, stratégies de contournement par la création d’une chaîne YouTube indépendante, scènes de séduction puis reprise des hostilités… Pourquoi ce mouvement n’est-il pas un parti comme les autres pour les grands médias français ?
Pour faire le bilan de cette année électorale intense, Aude Lancelin reçoit cette semaine Charlotte Girard, spécialiste de droit constitutionnel et co-responsable de « L’avenir en commun », le programme de La France insoumise. Après « le bruit et la fureur » de la campagne de 2012, stratégie concertée pour percer le mur du silence médiatique, aux dires de certains responsables du mouvement, ce dernier semble s’être davantage inspiré des stratégies de Podemos ou du démocrate Bernie Sanders. Reste le dénigrement quasi systématique d’un Jean-Luc Mélenchon présenté comme pro-russe, pro-dictateurs sud-américains, mauvais perdant, irresponsable « ni-niste », et on passe. La faute à l’irascibilité d’un candidat, habitué à souffler dans les bronches des stars de l’info et autres reporters de terrain, comme ceux-ci s’en plaignent souvent ? L’effet d’une presse entièrement passée sous la coupe du CAC 40, qui défend les intérêts d’une classe et de ses propriétaires ?
Il est certain qu’à peu près partout dans le monde, il est rare de voir les médias ménager un radical dès lors qu’il s’approche trop près du pouvoir.
Le 31 octobre 2014, Là-bas si j’y suis organisait une grande soirée à la Maison des Métallos pour rebondir « de la trappe à la toile ». Jean-Luc Mélenchon y était, et il nous racontait les coulisses des matinales radio. C’est un calvaire et les questions sont nulles !
Suite à notre vidéo, Patrick Cohen, l’animateur du 7/9, avait réagi sur l’antenne de France Inter le 10 novembre 2014 :